L’organisation de l’élection du bureau définitif à l’Assemblée nationale en République Démocratique du Congo suscite plusieurs réactions de la part de différents hommes politiques. Après de longues discussions au sein du présidium de l’Union sacrée, tranchées par l’organisation de l’élection primaire ayant abouti au maintien de l’unique candidat de l’Union sacrée, Vital KAMERHE, c’est au tour de l’opposition de contester la candidature de Constant Mutamba au poste de rapporteur adjoint, poste réservé à l’opposition et exclusivement au parti Ensemble de Moïse Katumbi selon le procès-verbal de la réunion réunissant les candidats de l’opposition.
Christian Mwando N’simba KABULO, porte-parole du parti Ensemble pour la République,Pointe du doigt de manière accusatrice l’honorable Christophe Mboso Kodia Mpwanga, président du bureau provisoire de l’Assemblée nationale, qui reste le seul responsable des troubles au sein de cette institution de la République. Il l’a fait savoir lors d’un point de presse tenu au siège du parti Ensemble pour la République, ce jeudi 16 mai 2024.
“Nous venons parler de la publication de la liste définitive des candidats au bureau de l’Assemblée nationale et souligner un point, à savoir que le président du bureau provisoire, l’honorable Mboso Nkodia, continue de détourner l’Assemblée nationale. Vous constaterez qu’après avoir bloqué l’Assemblée nationale pendant 4 mois parce qu’il voulait lui-même être président du bureau définitif de l’Assemblée nationale, il a convoqué des primaires auxquelles il a échoué. Il a été battu à ces primaires et, après sa défaite, il s’est rabattu sur le poste de deuxième vice-président qu’il a réussi à confisquer.
Pour ce faire, l’honorable Mboso a constitué, en violation du règlement de l’Assemblée nationale et des us et coutumes de cette institution, une commission qui a été formée en dehors de la plénière et de sa propre volonté.
Cette commission avait apparemment deux objectifs :
1. Confirmer la candidature de l’honorable Mboso comme deuxième vice-président. Vous remarquerez que c’est une honte pour l’honorable Mboso, qui était président de l’Assemblée nationale, de se rabattre au poste de deuxième vice-président sans même avoir passé une législature.
2. Confirmer illégalement la candidature de l’honorable Mutamba au poste de rapporteur adjoint alors que celui-ci n’a ni droit ni qualité. Pour être cohérents, Mboso est opposé à un autre candidat, mais cependant, dans leur présidium, il s’est désigné lui-même comme candidat au poste de deuxième vice-président. Cependant, un autre regroupement a présenté un autre candidat, dans ce cas, d’autres candidats ont été déclassés. c’est le même cas pour le poste de questeur et de rapporteur adjoint” a expliqué Christian Moando.
De la Manigance au poste de rapporteur adjoint convenu pour le Parti Ensemble
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Nous pensons que pour l’honorable Mboso, c’est une perpétuation des antivaleurs qu’il a eu à inculquer dans cette république, depuis la deuxième République. Il est temps que Mboso parte, qu’il laisse les jeunes faire leur travail et qu’il prenne sa retraite politique parce que ce genre de pratiques amène les pays vers le bas”, a fait savoir le porte-parole de l’
La solution pour ce cadre de Ensemble pour la République pour le bon fonctionnement de la chambre basse du parlement
“Il n’y a que deux possibilités pour les candidatures au bureau définitif :
1. Soit on laisse tout le monde concourir et nous n’avons pas peur, nous allons battre notre campagne, mais alors qu’on ouvre tous les postes conformément à ce qui a été fait pour l’opposition. Si on ne le fait pas, il s’agit d’une violation de droit et l’honorable Mboso doit nous dire sur quelle base il a composé la commission qui devait recevoir et valider les candidatures.
2.On n’est pas quand même dans une dictature ou dans une institution comme l’Assemblée nationale où un individu, une personne, soit-elle le président du bureau provisoire, n’a pas le droit de se lever un bon matin, de choisir ses amis, ses copains, les membres de sa famille politique et biologique, et de dire qu’il constitue la commission qui doit valider ou invalider en laissant la plénière.
Ces choses se font toujours en plénière et c’est la plénière qui est souveraine. Nous allons demander à tous nos députés de signer la pétition pour déchoir honorable Mboso, car il faut considérer que lorsque vous avez été président responsable d’une institution, vous ne pouvez pas, quand même, dans la même institution, vous battre pour être encore un adjoint ou autre, ça n’a aucun sens. La présence de Mboso au présidium de l’Assemblée nationale sera un sujet de conflit, car cela va créer la jalousie, la guerre de clan, d’autant plus que le futur président l’a battu parce qu’il n’avait pas voulu se désister. Il a été battu au primaire, donc c’est un ennemi qui vient bloquer le bon fonctionnement de l’assemblée nationale”, a-t-il conclu.
Les élections du bureau définitif de l’assemblée nationale vont se tenir le samedi 18 mai au siège de l’assemblée nationale sauf imprévu.
| Par Claudine Muika Museka